7 octobre 2009 3 07 /10 /octobre /2009 21:26


Donc  les Irlandais ont fini par céder. Un cocktail qui s'avèrera détonant de chantages odieux et de promesses irresponsables leur  a fait changer leur vote. Avec une débauche de moyens inouïe, le camp du « oui » aura construit de toutes pièces une alternative mensongère. Voter oui et avoir des emplois ou voter non et sortir de l'Union européenne. Comme il n'y aura pas d'emplois, un nombre croissant d'Irlandais voudra sortir de l'Union européenne. C'est ainsi que l'Europe prépare chaque jour le retour explosif des nationalismes. C'est ainsi que les dirigeants européens prennent le goût dangereux du viol de la souveraineté populaire. Ils y puisent sans doute une grisante sensation d'impunité. Celle-ci finira par les perdre. Car elle leur fait oublier le volcan qui bout sous leur trône. Bush hier gagnait les élections au prix d'une meurtrière « guerre mondiale contre le terrorisme ».En Irlande, ils ont arraché le reniement irlandais sous la menace de la crise.

Même chose à Corbeil-Essonnes. Décidément les dimanches se suivent mais ne se ressemblent pas. Là-bas aussi, la droite l'emporte pour avoir tourné la crise à son avantage. La misère est devenue l'occasion d'un fructueux marché aux voix. Le chantage aux pertes d'emplois si Dassault partait a marché à plein. 27 voix d'écart ! Le sort a hésité longtemps. Car nous disposions d'un outil pour le faire tourner autrement : une liste même imparfaite de l'autre gauche. Sa victoire au premier tour a permis l'union de toute la gauche au second. Celle-ci aurait été impossible derrière une liste PS comprenant plusieurs anciens adjoints et colistiers de Dassault. Tout l'effort de la droite a donc été de réduire ce rassemblement au seul PCF. Alors qu'il n'y avait que 4 communistes sur la liste, un de plus que les 3 PG !

Mais en Irlande, pas d'outil pour résister. Pas de construction politique même embryonnaire pour porter le « non ». La gauche est historiquement résiduelle : elle n'a jamais gouverné le pays. Le seul parti significatif du « non » est le Sinn Fein nationaliste, dont les arguments manquaient en partie leur cible. A méditer. Eux le font déjà. L'Irlande et Corbeil-Essonnes les inspireront. Face à la crise ils ont éprouvé de nouvelles armes. Il est urgent que la gauche se dote des outils à leur hauteur.

Publié par PG 45 - dans Politique - Elections

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