11 janvier 2011 2 11 /01 /janvier /2011 22:38

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Le gouvernement a décidé de n'appliquer aucun coup de pouce au SMIC qui ne progressera que de 1,6 % au 1er janvier, c'est à dire l'augmentation automatique liée à l'inflation. Aucune amélioration donc pour les plus de 3 millions de salariés payés au SMIC, dont une bonne partie des 1,5 millions de salariés à temps partiels contraints. Pour beaucoup de femmes salariées de la grande distribution ou d'entreprises de nettoyage, le cumul d'un SMIC horaire faible et de durées du travail restreintes conduit directement à la pauvreté, qui frappe désormais 40 % des salariés à temps partiel contraint.

 

Indifférent à leur sort, le gouvernement a, au contraire, été sensible aux revendications des branches les plus dures en terme de bas salaires. Face à la persistance de minimas inférieurs au SMIC dans les grilles de salaires, une loi de 2008 avait prévu la diminution des exonérations de cotisations sociales à partir du 1er janvier 2011 pour les branches toujours contrevenantes. Celles-ci sont toujours une vingtaine et concernent 1,4 millions de salariés. Relayées par le MEDEF, les protestations des patrons de ces branches ont été entendues par le nouveau ministre du travail Xavier Bertrand qui a décidé de reporter les sanctions à 2013. Ces secteurs, dont la restauration rapide et le commerce de détail, cumulent pourtant les plus bas salaires et les pires conditions de précarité.

 

Dans le même temps, les bénéfices des entreprises du CAC 40 ont continué à s'envoler, en hausse de 86 % sur les six premiers mois de 2010 par rapport à 2009 : + 6800% pour la Société générale, + 120% pour Suez, + 113% pour PPR, + 70% pour Veolia, + 45% pour France Telecom et + 38% pour BNP Paribas. Cette envolée des profits donne une idée des marges de manœuvre considérables qui existent pour augmenter les salaires. Elle indique a contrario que le partage de la richesse créée continue à se dégrader au détriment du travail. On sait que ce sont déjà 10 points de la richesse nationale qui sont passés des poches du travail à celles du capital depuis les années 1980. Un pactole de près de 200 milliards d'euros par an que la gauche devra rendre aux salariés, notamment, comme le propose le PG pour augmenter le SMIC à 1 500 euros nets dans les 2 ans suivant les élections gouvernementales de 2012.

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