4 octobre 2009 7 04 /10 /octobre /2009 19:59


Du 7 au 18 décembre prochain, se tiendra à Copenhague la 15ème Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques. Cette conférence doit déterminer les objectifs et les solutions à mettre en œuvre à l'échelle internationale pour prolonger le protocole de Kyoto et ses objectifs fort peu contraignants, qui prend fin en 2012. Il s'agira de fixer de nouveaux engagements pour la période 2013-2020.

Trois questions extrêmement importantes font l'objet des discussions :

1/ quels objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre les pays industrialisés acceptent de se fixer ?

Les scientifiques du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) préconisent une baisse de 25 à 40% en 2020 et 85 à 95% en 2050. Actuellement, les grandes puissances en sont loin ! Les Etats-Unis prétextent du non engagement de la Chine pour faire des propositions honteuses (7% au lieu de 25 en 2020). L'Union européenne propose 20% avant 2020 mais avec de multiples exceptions nationales.

Le Parti de gauche prendra donc part à toutes les manifestations permettant de faire pression sur les négociateurs pour atteindre un accord conforme aux préconisations du GIEC.

2/ quels mécanismes pour garantir l'atteinte des objectifs de réduction ?

L'Union européenne a mis en place un marché des émissions de gaz à effet de serre depuis 2005 qui s'est effondré et s'est révélé totalement contre-productif. Pourtant, les Etats-Unis souhaitent aujourd'hui étendre ce marché au niveau international et en faire l'instrument essentiel de régulation des gaz à effet de serre. Le Parti de gauche dénonce cette proposition, qui aboutirait à créer une nouvelle finance carbone et demande que les objectifs soient fixés pays par pays, et soient respectés par la mise en place de mesures nationales, et non par des échanges de droits sur un marché international.

3/ quel financement pour l'adaptation des pays en développement au réchauffement climatique ?

Le réchauffement climatique produit déjà des effets désastreux dans les pays en développement qui renforce  leurs difficultés : sécheresses, incidents climatiques, inondations des terres, érosion des sols. Le Parti de gauche reconnaît la dette écologique des pays industrialisés à l'égard de ces pays et soutient la proposition de mettre en place un fonds d'adaptation alimenté par les pays industrialisés, sous égide de l'ONU, pour financer les projets d'adaptation de ces pays. Il dénonce le mécanisme de «développement propre» qui permet aux entreprises multinationales d'investir dans ces pays en échange de quotas carbone et va encourager un nouveau colonialisme.

Enfin, dans les coulisses des négociations, le président de la République Nicolas Sarkozy, à la tête des entreprises du nucléaire, utilise ces négociations climatiques pour vendre la technologie nucléaire française et la construction d'EPR. Le Parti de gauche dénonce cette utilisation, exige l'arrêt de la construction des centrales EPR en France et un référendum national sur la sortie progressive et raisonnée du nucléaire.

Ce débat, dans le cadre de la planification écologique que nous souhaitons mettre en œuvre, devra permettre plus largement de débattre de la société de l'après-pétrole et de l'après-nucléaire que nous voulons, en conciliant sobriété, efficacité, énergies renouvelables, mais également nouveaux modes de vie et de consommation. Il mettra en évidence la nécessité de repenser les relations mondiales sur la base de la coopération et de sortir des règles actuelles de l'OMC et du « libre »-échange. Car on ne réglera pas la crise climatique sans sortir du système capitaliste qui l'a produite, et de son moteur productiviste qui s'est étendu sur l'ensemble de la planète.

Dès lors, le Parti de gauche est engagé dans les mobilisations françaises et internationales en vue du sommet de Copenhague. Il est signataire de trois appels dont il relaiera les mobilisations :

Urgence climatique, justice sociale

Don't nuke the climate


En prévision du sommet de l'OMC du 30 novembre au 2 décembre  :
Crises alimentaire, économique, sociale, climatique- Faillite globale du système ! Il est temps de changer de cap !


Il a également pris position contre la taxe carbone proposée par la commission Rocard.


Elodie VAXELAIRE
Secrétaire nationale à la Planification écologique

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